La France coloniale: histoire coloniale

Chronologie

Une histoire brève de la construction de l’empire colonial français

On peut dire que la colonisation française a commencé en 1534 au moment où la France établit sa première colonie aux Grands Lacs de l’Amérique du Nord (Britannica, 2018). En 1630, la France commence sa colonie en Guyane. En 1639, la France établit une station de négoce à la rivière du Sénégal. En 1682, les Français établissent une colonie dans le territoire de la Louisiane, dont le nom est donné en l’honneur du roi Louis XIV. En 1690, la France a déjà six stations de négoce sur la côte de l’Inde (Oxford Reference, 2012).

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La France avait aussi étendu ses avances de colonisation dans l’espace Caraïbe, spécialement dans l’Île Hispaniola, est avait établi la colonie de St. Domingue. Depuis 1600, les pays de l’Europe avaient créé le système du commerce triangulaire d’esclavage, où ils exportaient des armes en Afrique, emmenaient des immigrés forcés de l’Afrique en Amérique pour travailler comme esclaves et importaient du tabac et autres cultures à l’Europe (Académie de Nantes).

Les plantations qui cultivaient ces cultures utilisaient des esclaves comme main d’œuvre, et la colonie de St. Domingue était une de ces colonies. Environ 90% de sa population était composée d’esclaves ou descendants d’esclaves, et ils n’avaient pas de droit politique. En 1793, sous la direction de Toussaint Louverture, la colonie de St. Domingue s’est révoltée contre la France (Oxford Reference). En 1804, ils ont finalement déclaré l’ indépendance de la France. La France les a obligés à payer une compensation monétaire pour reconnaitre leur indépendance (Britannica, 2020).

En 1830, les Français ont envahi l’Algérie et ont déclaré que cette région était partie de l’Empire français (Oxford Reference, 2012). A partir de cette période-là, une grande partie des Français a immigré en Algérie, où ils avaient plus de droits politiques que les Algériens, qui n’étaient pas considérés citoyens. Cette inégalité a créé des tensions politiques qui ont causé une guerre d’indépendance très sanglante, la guerre d’Algérie, après la deuxième guerre mondiale.

En 1848, l’esclavage a été aboli dans tous les territoires français. Cette date est aussi importante parce que les habitants de Guadeloupe et de Martinique ont gagné le droit de vote et de représentation dans le Parlement français (Ministère des Outre-Mer). Après l’abolition de l’esclavage, la France a institué des bagnes pour remplacer la main-d’œuvre esclave dans les colonies, spécialement en Guyane (Guyane Amazonie.fr).

Aux années 1880 et 1890, au début de la deuxième révolution industrielle, la France a étendu considérablement sa présence coloniale en Afrique et en Asie.  Cette période marque le commencement de l’infâme partition de l’Afrique, où les pays de l’Europe ont divisé leurs droits d’exploration du continent Africain. En 1881, la France a envahi la Tunisie. En 1883, elle a envahi Madagascar (Oxford Reference, 2012). En 1887, elle occupe le Cambodge et le Vietnam et crée l’Indochine française. En 1889, la France partage le Sénégal et la Gambie avec la Grande Bretagne (Oxford Reference, 2012). En 1892, elle a établi un protectorat dans l’ancien royaume du Dahomey de l’Afrique de l’Ouest. En 1893, elle occupe la Côte d’Ivoire, et incorpore le Laos à l’Indochine. En 1897, les Français ont occupé Madagascar, et en 1898 les Français et les Anglais se sont rencontrés à Fashoda pour négocier la partition de l’Afrique (Oxford Reference, 2012).

Entre 1905 et 1915, la France a étendu son domaine impérial au Maroc. En 1906, une conférence internationale à Algeciras donne à la France le pouvoir informel sur le Maroc, et en 1912, le Traité de Fès a établi un protectorat français au Maroc formellement (Oxford Reference, 2012).

Après la Deuxième Guerre mondiale, on a la période qu’on appelle la décolonisation. Le sentiment de victoire contre la tyrannie a causé plusieurs membres de ces colonies à questionner leurs propres droits politiques et des révolutions pour l’indépendance ont éclaté. En 1945, Ho Chi Minh a déclaré l’indépendance du Vietnam de l’Indochine, et les Français ont résisté à cette lutte pour l’ indépendance vietnamienne pendant dix ans. Ils ont quitté le Vietnam en 1954. En 1955, la France a accepté l’indépendance du Maroc après un soulèvement, et en 1958 la Guinée a gagné son indépendance. En 1960, le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, le Gabon, la République Centrafricaine, le Sénégal, la Mauritanie et le Djibouti ont également gagné leur indépendance (Oxford Reference, 2012). Cette période a aussi marqué la départementalisation de Guadeloupe, de Martinique, de Mayotte et de la Réunion (Laurentin, 2020).

La guerre d’indépendance d’Algérie, appelée aussi la « sale guerre, » a commencé en 1954 et s’est terminée en 1962 avec l’indépendance de l’Algérie. Les Algériens musulmans étaient privés de leurs droits politiques lorsque les pieds-noirs (les Français qui habitaient en Algérie) avaient plusieurs privilèges. Des émeutes ont éclaté pour l’indépendance des Algériens musulmans, mais le gouvernement a réprimé ces émeutes en utilisant des techniques de guerre totale. Les Algériens ont utilisé des techniques de guérilla pour combattre les Français. Le nom « sale guerre » fait, donc, référence à la violence indiscriminée de cette guerre (Larousse).

Depuis 1980, on parle peu du colonialisme français, mais il y a toujours des vestiges coloniaux aujourd’hui. La relation Françafrique est un phénomène politique honteux où malgré que certains pays de l’Afrique aient leur indépendance nominale (par exemple, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, et Gabon), leurs économies et systèmes politiques sont toujours partiellement contrôlés informellement aussi que formellement par la France (Diop, 2018). Il y a plusieurs institutions qui renforcent la dynamique de la Françafrique, parmi lesquelles le franc CFA, la Banque des États de l’Afrique Centrale et la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Korkmaz, 2019). Sans parler de l’histoire colonialiste française, on ne reconnaîtra jamais ses conséquences dans le système du pouvoir international.